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Lettre ouverte de l'APFA

Nicolas Hulot disait le 13 janvier dernier : “Qu'on écoute les citoyens”.

Il a raison !

Mais il convient de les écouter avant, pas après.

 

Face à des choix fondamentaux, les municipalités à l'origine des projets éoliens en cours, plus de 50 machines, dont 20 à 25 de 240m de hauteur dans le massif forestier de l'Armançon, auraient été bien inspirées de demander leur avis aux habitants de leurs communes et aussi des communes environnantes impactées.

Car il ne s'agit pas de restituer a posteriori quelques informations sur des études écologiques comme cela

a été fait, par le promoteur et les maires demandeurs d'éoliennes, à Cry sur Armançon le 31 janvier dernier, mais bien d'associer les habitants, de les faire participer au choix de réaliser ou de ne pas réaliser des projets si gigantesques et si lourds de conséquences, avant qu'ils ne soient déjà sur les rails.

La démocratie, ce n'est certes pas un pouvoir sauvage donné au peuple, c'est le respect de quelques principes intangibles forts. Confrontées à des choix majeurs qui nous engagent tous pour des dizaines d'années, les municipalités, avant toute signature de promesses de bail, promesses qui déjà les engagent, se devaient d'informer, d'écouter, de partager lors de réunions publiques, mais aussi d'organiser une vraie consultation, étendue à tous les villages impactés par ces projets d'éoliennes industrielles.

 

Cela n'a pas été fait. La conséquence bien prévisible, c'est une montée de boucliers contre ce qui apparaît comme des projets démesurés, c'est une grogne qui enfle, une opposition argumentée et qui s'organise, une association qui commence à peser dans les médias et auprès des décideurs. Certains élus municipaux se posent aujourd'hui des questions (ai-je bien fait de voter pour ces projets d'éoliennes industrielles ?) lorsqu'ils réalisent que 20 à 25 de la cinquantaine de machines projetées auraient chacune la hauteur d'un immeuble de 80 étages (240m) !

 

Aucune réunion de consultation préalable n'a été faite ? Et bien nous, nous allons informer, et les maires des

communes ayant signé des promesses de baux emphytéotiques (qui les engagent d'ores et déjà définitivement !) seront invités à nos réunions.

Nous informerons sur la réalité de ce que produit l'éolien : atteinte au bien commun, effet de saturation, nuisances

visuelles, nuisances sonores, effets sur la santé, biodiversité en grand péril, déboisement d'une grande partie du massif forestier (alors qu'il absorbe le CO2 !), paysages défigurés, impact négatif très fort sur l'immobilier, sur le

tourisme, désertification des villages, nécessité d'avoir (les éoliennes ne fonctionnant que lorsque le vent est suffisamment fort) des centrales thermiques en secours qui polluent, coût du démantèlement, s'il a lieu, effets

sur la paix des villages, etc.

 

Nous ne refuserons aucune des questions que pourra poser l'assistance, contrairement à ce qui a été fait lors de la réunion de restitution des études écologiques à Cry sur Armançon le 31 janvier dernier.

Nous ne dirons pas : « Ce n'est pas le sujet » pour empêcher la parole publique et libre.

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